Le locataire de la Cour des Virdenheim (solution)
Cette ancienne demeure, située au n°10 de la rue Berthe Molly à Colmar, appartenait à une famille de nobles au XVe siècle, les Virdenheim.
Ce fut en 1457, que l’écuyer Burkard von Hergheim devint le propriétaire des lieux après avoir été admis comme bourgeois sur cette maison.
Au XVIIIe siècle, se fut Hans Ulrich Goll qui entra en possession des lieux.
Si vous pénétrez dans la cour, vous pourrez encore apercevoir deux triples fenêtres richement décorées sur la maison à colombages de gauche.
Ce qui n’empêcha pas Voltaire, le philosophe, de se plaindre durant son séjour de plus d’un an dans l’appartement du rez-de-chaussée.
Son appréciation des lieux n’était pas très élogieuse puisqu’il écrivit « qu’il s’agissait d’une vilaine maison dans une vilaine ville à moitié allemande ». Pas content le bonhomme !
Son appartement du rez-de-chaussée a cependant conservé ses grilles en fer forgé du XVIIIe siècle.
Ce fut suite à un différend avec Frédéric le Grand qu’il se retira dans cette maison pour rédiger des Annales de l’Empire. Frédéric II de Prusse, dit Frédéric le Grand, était l’ami de Voltaire. Il était aussi l’un des principaux représentants d’un courant de pensée appelé « despotisme éclairé ». Il écrivit de nombreux ouvrages en langue française. Une correspondance régulière s’engagea entre ces deux hommes de 1736 à 1740.
Mais lorsque Frédéric le Grand 
envahit la Silésie l’image, que Voltaire avait de lui, vola en éclats.
A partir de ce moment-là leurs relations commencèrent progressivement se détériorer. Ils en vinrent à se critiquer par pamphlets interposés.
Voltaire publia son premier conte philosophique Micromégas en 1752. Mais il s’aperçut très vite qu’il passa pour être l’amuseur et non le conseiller de sa Majesté.
Ce fut à cette époque-là que l’on retrouva dans la correspondance de Voltaire le propos formulé à son sujet par le roi l’adage suivant : « J’aurai besoin de lui encore un an tout au plus ; on presse l’orange, et on en jette l’écorce ».
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