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RIBEAUVILLE (7) – Le Pfifferhüs

RIBEAUVILLE (7) – Le Pfifferhüs

 

En remontant la Grand’rue, remarquez sur la droite, la maison portant le n°14. Il s’agit de ce que l’on dénomme le « Pfifferhüs » (Maison des Ménétriers). Sa construction remonte à la fin du XVIIe siècle, plus précisément à 1683.

 

Elle ne ressemble à aucune autre avec son oriel en bois sculpté. De quoi s’agit-il ? Sans l’ombre d’un doute, d’une « annonciation ».

 

Pour vous en convaincre, il vous suffira de lire l’inscription en latin   « Ave Maria Gratia Plena » (Salut Marie pleine de grâce).

 

De plus, vous noterez que de part et d’autre de ce texte apparaissent deux statues. L’une représente Marie et l’autre l’ange Gabriel.

 

Juste en dessous de ce cartouche vous pouvez distinguer, gravées dans le bois, les initiales « H.A.R.I. » au milieu d’un ensemble très décoratif de fruits sculptés.

Les trois premières lettres peuvent correspondre à son propriétaire Hans Adam Ringeisen (1641-1691).

La troisième lettre pose problème du fait que l’on pourrait aussi bien lire « B. » à la place de « R. ».

Cela identifierait alors le fils de son propriétaire Hans Adam Beysser, un tanneur qui fut roi des Ménétriers en 1690.

Et la lettre « I », vous demandez-vous ? Elle ferait tout bonnement référence au fils, le « Junior ». Ce fut d’ailleurs lui qui demanda en 1663 l’autorisation de construire cet oriel sur la voie publique. Il avait enfin obtenu le droit de l’installer moyennant une taxe annuelle de « 10 Reichsthaler » (10 talents d’Empire).

 

Notez aussi dans le triangle formé par le pignon de l’oriel, l’étrange peinture d’un homme portant barbe et capuche. Bizarre… En tous cas elle ne semble pas être d’origine.

 

Et puis, le potelet de la fenêtre située sur la droite laisse apparaître un curieux personnage. Il est accroupi et chaussé de bottes. Sa signification reste toujours aussi énigmatique.

 

Puis, en 1840, cette maison fut convertie en auberge.

 

Certains historiens pensent qu’ici, suivant la tradition, la Corporation des Ménétriers tenait ses réunions. D’autres optent plutôt pour d’autres lieux, comme l’auberge de « l’Etoile », celle de « l’Homme sauvage » ou des « Trois Rois ».

 

Mais quoiqu’il en soit, cela ne change rien au fait que cette confrérie réunissait tous les musiciens d’Alsace sous l’autorité des seigneurs de Ribeaupierre.

 

Suivant les statuts définis le 16 mars 1606 par le seigneur Eberhard de Ribeaupierre, chaque membre de cette corporation était tenu de porter, lorsqu’il exerçait son art, une médaille frappée à l’effigie de Notre-dame de Dusenbach.

 

En outre, il se devait aussi d’assister fidèlement le 8 septembre de chaque année au pèlerinage organisé à la chapelle de Dusenbach située au fond de la vallée du « Strengbach ».

 

Si vous envisagez de vous y rendre , vous n’aurez qu’à suivre la route de Sainte-Marie-aux-Mines en quittant Ribeauvillé par le haut de la ville puis de grimper le chemin forestier qui y mène.

 

A suivre…

Vous pouvez vous procurer le guide

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est couverture-ribeauville-livre-206x300.jpg.« LES COULOIRS DU TEMPS DE RIBEAUVILLE » en cliquant sur la couverture

 

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