Contournez par la droite l’immeuble Mueller-Beckin puis faites quelques pas dans la rue du Pflixbourg. Arrêtez-vous devant la maison qui porte le n°1 de cette rue.
Jetez maintenant un coup d’oeil sur la porte d’entrée, et plus particulièrement sur le linteau de celle-ci.
Là vous découvrirez les inscriptions suivantes : une date « 1727 » et des initiales « H.K – A.C.S. ». Ce sont celles du propriétaire qui habitait cette maison en 1727.
Mais ce qui rend ce linteau original, c’est la poterie à deux anses sculptée en relief. Elle nous renseigne notamment sur l’activité exercée par son propriétaire. Et oui, il était potier.
Il faut dire que les potiers étaient nombreux en Alsace à cette époque-là. Ils fabriquaient alors toutes sortes d’objets utilisés dans la vie quotidienne. Il y avait les potiers d’étain et les potiers d’argile. Ils vendaient leur fabrication sur les marchés ou de porte en porte. Leur puissante confrérie s’étendait sur toute l’Alsace.
Poussez un peu plus loin pour atteindre l’angle que fait la rue du Pflixbourg avec la rue Flesch.
Examinons cette maison qui porte le n°3. Bien que ne comportant aucune date, on peut sans se tromper situer sa construction au début du XVIIe siècle en raison de plusieurs caractéristiques.
C’est ainsi que vous pouvez noter que cette maison comporte 4 chaises curules (en forme de chaises romaines) et des poteaux corniers.
Parlons déjà des chaises curules qui sont dotées de liens « pleins à oeil de coq ».
Elles sont appelées ainsi en raison de leur forme imitant la tête d’un coq avec un oeil apparent. Il faut rappeler que dans l’imaginaire populaire de l’époque, le chant du coq, animal du soleil, faisait disparaître les maléfices de la nuit.
Il y a aussi surtout deux poteaux corniers sculptés. L’un comporte des feuillages et des volutes, mais quant à l’autre, il figure un bébé emmailloté !
Les poteaux corniers ont souvent exprimé les craintes superstitieuses. Peut-être son propriétaire a-t-il voulu invoquer la protection de son dernier né ?
A suivre …
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