Ce qui frappe la plupart des visiteurs de l’Alsace, c’est la coloration particulière des maisons. Et c’est surtout la couleur surprenante de certaines façades. Elle n’est pas celle que l’on rencontre habituellement sur les maisons. Il est vrai que le choix des couleurs est assez restreint dans d’autres régions de France.
Cela n’est pas le cas en Alsace où une grande liberté de couleurs est possible. Le rouge magenta, le vert émeraude, le bleu marine et le jaune se mélangent en offrant une palette surprenante.
Vous vous demandez peut-être comment sont choisies les couleurs d’une maison alsacienne. Le hasard est étranger à ce choix, car certains critères précis entrent en jeu.
Dans le passé peu de gens savaient lire et c’est la raison pour laquelle on avait adopté un code de couleur pour identifier par exemple une corporation d’artisans.
La couleur rouge faisait référence aux métiers du fer comme les forgerons et les serruriers.
La couleur jaune était utilisée par les boulangers et les pâtissiers.
La couleur verte faisait référence aux tailleurs, couturières, selliers bref les métiers qui façonnaient le tissu et le cuir.
La couleur bleue symbolisait les métiers du bois comme les menuisiers, les charpentiers, les tonneliers. Les différents corps de métiers dans la construction préféraient la couleur crème.
On peut toutefois noter une autre raison pour justifier l’utilisation d’une couleur particulière : la confession religieuse.
La plupart des familles de confession catholique privilégiaient notamment la couleur bleue alors que les maisons appartenant à des familles protestantes se réservaient la couleur rouge.
Ainsi l’apparition de la couleur bleue vers le XVIIe siècle semble liée au culte catholique de Marie (bleu céleste du manteau de la vierge). D’ailleurs le fond de nombre de niches, contenant des statues de la vierge, était peint en bleu pour cette raison.
Dans son ouvrage « La coloration des façades en Alsace : histoire, pratiques, méthodes », Denis Steinmetz nous apprend que « la coloration des façades remonte au Moyen Age. Après le crépissage, on appliquait sur la façade, un badigeon protecteur de chaux. Ce badigeon était coloré. Avant l’ère industrielle, les badigeons étaient surtout rouges et noirs, en fonction des pigments disponibles ».
Cependant l’auteur ajoute que « la couleur peut être issue de la matière brute mise en œuvre dans la construction ». Ces colorations avaient donc aussi un rapport avec la technique utilisée bien qu’elles avaient aussi un but décoratif.
Ajoutons pour finir que la colorisation n’était pas systématique. Elle dépendait souvent du niveau social des habitants. On constate que les façades non colorées étaient largement plus nombreuses.
En tout cas, de l’avis général, les maisons alsaciennes traditionnelles sont très agréables à regarder, surtout quand on retrouve des sculptures dans les pans de bois, des murs décorés et des volets joliment peints.
Bonjour
L’auteur de cet article a-t-il lu (ou au moins consulté ??) l’ouvrage de M. Steinmetz pour raconter de telles inepties ??
Mis à part le paragraphe où son ouvrage est mentionné, tout l’article est absolument faux et contribue à véhiculer de fausses informations sur nos façades alsaciennes et leurs colorations … nul doutes que vous n’avez guère feuilleté l’ouvrage de M. Steinmetz!!
Pourriez-vous me citer vos sources et si possible corriger votre article? Merci d’avance