En redescendant la rue Latérale arrêtez-vous devant la propriété de Jacques Baltz. Comme vous le constatez, il s’agit d’un ensemble d’habitations portant les n° 10,11 et 12 de cette rue. Elles se partagent une grande cour commune. Le n°10 est en grès rose des Vosges et doté d’un oriel dans l’angle.
Vous noterez que toutes les baies sont moulurées et que quatre fenêtres sont en triplet. La base de l’oriel est posée sur un fondement en grès apparent.
La fenêtre du premier niveau possède un montant d’angle décoré de tables en losange avec des fleurettes en relief. Tout ceci est bien beau, mais là vous tombez sur un texte mystérieux figurant sur le linteau de cet oriel. En plus c’est du latin !
« NON DORMITABIT/NEQ DORMIET. / JACOB. MDLXXII. BALTZ : / QUI CVSTODIT. / ISRAEL : PSO CXXI. »
Si vous n’avez pas perdu votre latin, vous saurez certainement traduire ce texte. Dans le cas contraire, je vous propose la traduction suivante : « Il ne sommeillera pas et ne dormira pas Celui qui protège Israël : Pso CXXI » (le terme Israël désignant ici le croyant).
Une autre indication intéressante figure dans ce texte. Intercalé au milieu de cette maxime qui est extraite du psaume 121 et plus précisément le verset 4, vous lirez également le nom du propriétaire : JACOB. MDLXXII. BALTZ . Là c’est plus facile, car les chiffres romains peuvent facilement être décodés en « 1572 ».
Pour découvrir d’autre richesses architecturales se référer au livre « LES COULOIRS DU TEMPS DE RIQUEWIHR »